trienne ; » il y apportait un tour d’imagination plaisant, une gaîté de bon aloi. Même à la fin de sa vie, déjà bien souffrant, il venait retrouver ce cercle d’amis, où il avait rencontré des poètes à qui il a dédié ses premiers vers imprimés. C’est à l’un d’entre eux, M. Dulex, qu’il écrivait en 1884, dans un jour d’enthousiasme :
« Il m’est doux d’espérer qu’un jour viendra où nous formerons une pléiade d’hommes utiles, dont les efforts seront couronnés de succès, un petit groupe d’amis véritables que rien ne sépare jamais. Il y a un passage d’Œdipe-Roi où Sophocle parle des φίλοι ἐξ ἀρχῆς : ces φίλοι sont rares, mais on en trouve, et je désire de tout mon cœur que nous soyons de ceux-là. »
Bussy ne perdait pas ses journées dans la contemplation et le rêve. Nous avons trouvé dans ses papiers les témoignages de son activité d’esprit et de son zèle au travail. Un cahier intitulé Tout y va nous a particulièrement intéressé. Il y a de tout, en effet, dans ce dossier à couverture bleue : une composition traitant des idées de Molière sur l’éducation des femmes, avec les observations, à l’encre rouge, de M. Eugène Rambert ; des extraits des ouvrages les plus divers et qui nous indiquent la suite des lectures faites par Bussy :