Page:Bussy Rabutin - Histoire amoureuse des Gaules, t. 1, éd. Boiteau, 1856.djvu/167

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lettre du comte de Guiche, on apprit que Madame d’Olonne montroit celle-ci pour ruiner un mariage qui faisoit la fortune de Marsillac :

LETTRE.

Ne songez-vous point, Madame, à la contrainte où je suis ? Il faut que, deux ou trois fois la semaine, j’aille rendre visite à mademoiselle de la Rocheguyon[1], que je lui parle comme si je l’aimois, et que je donne un temps à cela que je ne devrois employer qu’à vous

    comme on avoit pu. Elle finit ses jours en religion. Sa famille avoit besoin de ses prières, en commençant par la bisaïeule.

    Le maréchal de Grammont est le Galerius de Somaize (t. 1, p. 169). Il ne paroît pourtant pas avoir été un précieux très minaudier. Voiture et Sarrazin lui ont fait leur cour. Levasseur, dans ses Événements illustres, fait faire son panégyrique par Apollon lui-même, et Apollon ne veut pas s’en acquitter en moins de huit pages. Amelot de la Houssaye (t. 2, p. 119) est moins flatteur qu’Apollon. Il dit, sans préjudice de la bâtardise : « Le maréchal duc de Grammont et le comte de Guiche, son fils, se vantoient d’être de l’ancienne maison de Comminges ; mais on dit qu’ils mentoient, et que le vrai nom de leur maison étoit Menandor. »

  1. Voici la descendance :

    a. Roger du Plessis-Liancourt, duc de La Roche-Guyon.

    b. Son fils Henri Roger, comte de La Roche-Guyon, sert sous Gassion, épouse Anne-Élisabeth de Lanoye, de la cabale de Condé ; meurt à Mardick (1646) (Mottev., t. 2, p. 185).

    c. Mademoiselle de La Roche-Guyon, fille de Henri-Roger, née en 1646. Vardes, qui l’aime, emploie Jarzay à empêcher le second mariage de sa mère, mademoiselle de Lanoye (Tallem. des R., t. 4, p. 306), avec le prince d’Harcourt, Charles de Lorraine, depuis duc d’Elbeuf. Jarzay étoit alors cornette de chevau-légers.

    La maison de La Roche-Guyon avoit été autrefois une