Page:Bussy Rabutin - Histoire amoureuse des Gaules, t. 1, éd. Boiteau, 1856.djvu/179

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    d’Artois et vient d’un Adam Brulart, seigneur de Hez audit pays, lequel Filippe de Valois fit grand maître des engins, cranequiniers et arbalestriers de France. »

    L’amour de la généalogie m’entraîne. Les Villarceaux sont des Mornay de la branche d’Ambleville et Villarceaux. Ils se manifestent ainsi dans le monde :

    Pierre de Mornay, assassiné en 1626, épouse le 6 avril 1616 Anne-Olivier de Leuville, morte en 1653.

    De ce mariage :

    1º Louis, mort le 21 février 1691, à soixante-douze ans, après avoir épousé, en 1643, Denise de La Fontaine, d’où trois fils et une fille ;

    2º Claude, mort jeune ;

    3º René, mort le 2 septembre 1691 ;

    4º Madeleine, abbesse de Gif ;

    5º Charlotte, qui épousa (1643) Jacques Rouxel, comte de Grancey, maréchal de France, etc. (morte le 6 mai 1694).

    J’ai fait l’éloge de Mercœur. Ce Somaize qui, en somme, apprend peu de chose, apprend qu’il aima une demoiselle Sciroeste d’Avignon (t. 1, p. 215). Ce fut sans doute littérairement et en tout honneur. Il ne faut pas nous gâter nos bons maris, qui sont rares dans la société dont nous faisons l’histoire.

    Villars étoit peu de chose par la naissance, avons-nous dit. Saint-Simon (t. 1, p. 26) n’y va pas de main morte ; il écrit : « petit-fils d’un greffier de Coindrieu ». Bagatelle.

    Nous ne sommes pas très riches de documents sur le compte des Manicamp. N’oublions donc pas un fait, si petit qu’il soit (Amel. de la Houss., t. 2, p. 430). « Le maréchal d’Estrées, frère de Gabrielle, a pour troisième femme Gabrielle de Longueval, fille d’Achille de Manicamp. »

    La terre de Manicamp est une terre de Soissonnois érigée en comté (octobre 1693) pour Louis de Madaillan de l’Esparre, marquis de Montataire (Expilly).

    Et je n’ai plus qu’un ou deux mots, l’un pour madame de Bonnelle, l’autre pour Guitaut.

    Le surintendant Bullion, père de M. de Bonnelle, soutient en 1636, après Corbie, le courage du cardinal. Cette année même il fait nommer son fils président à mortier à la place de Le Coigneux. En 1643, à la rentrée en grâce des proscrits, le président Le Coigneux demande sa place ; on fait Bonnelle conseiller d’honneur et cordon bleu (Amelot de la Houssaye, t. 2, p. 100). Le président Bellièvre, son beau-frère, le trouva bien accommodant.