Page:Bussy Rabutin - Histoire amoureuse des Gaules, t. 1, éd. Boiteau, 1856.djvu/242

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un chevau-léger, nommé Mouchette, négocioit aussi de la part de la reine avec madame de Châtillon ;

    sous-prieure, en 1615, du couvent des Carmélites de Paris ; elle mourut en 1630 (Cousin, Longueville, p. 379).

    Le Viole dont il est question ici est fils de Nicolas de Viole, seigneur d’Osereux, conseiller au Parlement de Paris, plus tard maître des requêtes, et descend des Viole de la Ville. Demeuroit-il rue de La Harpe ? En 1662, je ne sais qui nomme une demoiselle de Viole quêteuse en cette rue.

    Viole avoit un frère abbé, ami de Lenet, très turbulent comme lui, comme lui (V. les lettres de Marigny dans le Cabinet historique, déc. 1854, p. 124) prompt à lever la main. « C’est une maison d’espée (Tallem., t. 4, p. 142) et de robe tout ensemble. » On leur connoît encore un frère ou un cousin, le sieur d’Athis-sur-Orge, qui, un jour, tua le portier du Pont-Rouge (le receveur du Pont-Royal) pour ne pas payer un double. Rien ne doit surprendre s’ils ont été si grands frondeurs.

    Dès le 15 décembre 1648, Viole prononce dans le Parlement un discours comminatoire contre le cardinal : « Le président Viole paroissoit un des plus animés contre la cour, et il sembloit qu’on ne pouvoit pas se tromper quand on l’accusoit de fomenter la révolte de cette compagnie. » (Mottev., t. 3, p. 45.)

    Il n’étoit pas réellement président, mais avoit été par commission président des enquêtes, et étoit venu dans la grand’chambre avec le titre, mais non le rang (Aubery, Vie de Mazarin, liv. 5, p. 572).

    En 1649, Guy Joly (p. 29) l’appelle Viole-Douzenceau, conseiller-clerc de la grand’chambre. Lenet, de son côté (p. 206) : « Le président Viole, d’une assez ancienne famille de robe de Paris, sur quelque raillerie qu’on lui avoit faite dans la débauche, où il étoit assez agréable, de ce qu’il étoit un bourgeois, se voyant de ruiné qu’il étoit devenu riche par le bien que lui laissa un commis de l’épargne, nommé Lambert, se mit dans la tête de devenir homme de cour et de traiter de la charge de chancelier de la reine, dont on lui refusa l’agrément à la cour. »

    Il étoit vain de sa nature, et, de plus, poussé par son ami Chavigny, ministre disgracié. Un jeune homme, nommé Servientis, lui faisoit ses harangues. Viole étoit cousin germain de la duchesse de Châtillon.

    Dans les notes secrètes qui font partie de la Correspondance