Page:Bussy Rabutin - Histoire amoureuse des Gaules, t. 1, éd. Boiteau, 1856.djvu/318

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Qui sent si fort le faguena[1].
Alleluia !
La d’Orléans[2] et la Vandis[3]
Se servent de godemichis ;
De v.. pour elles il n’y a.
Alleluia !
La Mothe[4] disoit l’autre jour
À Richelieu : Faisons l’amour,

  1. Faguenas. S. M. Odeur fade et mauvaise sortant d’un corps malpropre ou malsain. Cela sent le faguenas. Il est familier et il vieillit. (Dictionnaire de l’Académie françoise, dernière édition.)
  2. C’est Mademoiselle, et non la seconde femme de Gaston, Marguerite de Lorraine (fille de François II), née en 1613, mariée à Nancy le 31 janvier 1632, morte le 3 avril 1672 ; « dévote, négligente, froide », qui, à en croire madame de Motteville (t. 2, p. 231), « avoit de l’esprit et raisonnoit fortement sur toutes les matières dont il lui plaisoit de parler. Elle paroissoit, par ses discours, avoir du cœur et de l’ambition. Elle aimoit Monsieur ardemment, et haïssoit de même tout ce qui pouvoit lui nuire auprès de lui. Elle étoit belle par les traits de son visage, mais elle n’étoit point agréable. » Mademoiselle (t. 2, p. 297) cite d’elle un mot désagréable. Elle venoit de perdre un fils, le petit Valois (en 1652). Mademoiselle la trouve mangeant un potage, qui lui dit : « Je suis obligée de me conserver, je suis grosse ! »
  3. Mademoiselle de Vandy. « Elle a de l’esprit » (Montp., t. 4, p. 79, 1664). La Mesnardière (p. 49) l’appelle « gente Vandy » et « beauté cruelle ». C’étoit l’amie intime de Mademoiselle (t. 3, p. 39), qui parle de sa « mine prude » (t. 3, p. 106), qui dit qu’elle « est bonne et prudente ». C’est la princesse de Paphlagonie de mademoiselle de Scudéry (Montp., t. 3, p. 429). Bussy l’a toujours eue pour amie. De même il paroît avoir aimé Mademoiselle toute sa vie. Ces couplets ne peuvent lui appartenir.
  4. On a confondu presque partout mademoiselle de La Mothe-Argencourt et mademoiselle de La Mothe-Houdancourt.