Page:Bussy Rabutin - Histoire amoureuse des Gaules, t. 1, éd. Boiteau, 1856.djvu/404

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Sur la même question.

Vous vous trompez fort lourdement
Quand vous prônez comme evangile
Qu’à vous seul, trop injuste amant,
Il est permis d’être fragile.
Philis auroit raison de vous répondre ainsi :
Et moi je suis fragile aussi.

Sçavoir si c’est par la faute d’une dame qu’un amant s’opiniâtre à l’aimer, ou s’il dépend d’elle de s’en défaire.

La dame, Iris, la plus légère,
Ne sçauroit jamais si bien faire
Que, lorsqu’il plait à quelque amant,
On ne lui parle tendrement ;
Mais quand cet amant persévère,
Elle y donne consentement.

Sçavoir si l’on se peut donner des leçons en amour.

Encor que l’amour seul apprenne à bien aimer,
Il n’est pourtant pas mal que les amans s’instruisent.
Ils feront donc fort bien si parfois ils se disent
Ce qu’ils croiront utile à se bien enflammer.

Sçavoir si, dans les éclaircissemens d’amour, il faut entrer dans quelque détail.

Quand, après quelque fâcherie,
On vient à l’éclaircissement,
Il faut parler profondément
Du sujet de la brouillerie :