Page:Bussy Rabutin - Histoire amoureuse des Gaules, t. 2, éd. Boiteau, 1857.djvu/88

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Ma foi, la galanterie a toujours été et sera toujours ; les femmes dont on ne parle point, c’est qu’elles font leurs affaires plus secrètement avec quelque malhonnête homme, sans conséquence, ou qu’elles sont si sottes qu’on ne s’adresse point à elles [1] ». Comme le Roi étoit en belle humeur, il parla un peu de toutes nos dames, de madame de Chastillon et monsieur le Prince [2], madame de Luynes avec le président

    1657 étoit veuf de cette belle Charlotte-Marie de Daillon (mademoiselle du Lude) dont parlent avec admiration tous les contemporains. Aimée de Vardes, elle n’avoit pu résister à son amour, qu’elle partageoit, paroît-il. L’infidélité de Vardes l’auroit tuée, dit Conrart ; mais il ajoute, ce qui combat son dire, qu’elle mourut en couches, et les Mémoires de Mademoiselle confirment ce détail.

  1. Aux noms qui se trouvent dans le texte que nous suivons, l’édition donnée à Cologne en 1680 par J. Le Blanc (in-12) ajoute, entre madame de Vitry et madame de Vinnes, madame de Valentinois.
    Le texte est tout différent dans l’édition de Londres, 1754 ; on y lit :
    « Comme le roi étoit en belle humeur, il parla un peu de toutes nos dames, de madame de Châtillon et de Monsieur le prince, madame de Luynes avec le président Tambonneau, la princesse de Monaco avec Pegevin, mesdames d’Angoulême, de Vitry, de Vinne, de Soubize, de Vivonne ; Le Tellier, d’Humières, et il rioit de tout son cœur. »
    Voici maintenant le texte de Conrart :
    « Le roi, qui étoit en belle humeur, parla de toutes les dames : madame d’Arpajeux, que l’on croyoit si insensible, et le marquis de Piennes ; la princesse de Monaco et Peguilin, madame de Chastillon et monsieur le prince, madame de Ventadour la prude et l’archevesque de Bourges ; mesdames d’Angoulesme, de Valentinois, de Brégy et de Vitry, pour les Soubise, d’Asserac, les Destrades, La Feuillade, Vivonne et d’Humières rioient de tout leur cœur. »
  2. Nous ne pouvons mieux faire que de renvoyer le lecteur à une savante note de M. P. Boiteau, dans le 1er volume