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LES VIEILLES AMOUREUSES.


Sous le règne du grand Alcandre[1], la plupart des femmes, qui étoient naturellement coquettes, l’étant encore devenues davantage par la fortune où elles voyoient monter celles qui avoient le bonheur de lui plaire, il n’y en eut point qui ne tâchât de lui donner dans la vue ; mais comme, quelques belles parties qui fussent en lui, il lui étoit impossible de satisfaire toutes celles qui lui en vouloient, il y en eut beaucoup qui lui échappèrent, non pas manque d’appétit, mais peut-être de puissance.

Celles qui ne furent pas du nombre des élues ne s’en désespérèrent pas, surtout celles qui recherchoient le plaisir de la chair, et qui avoient moyen de prendre parti ailleurs : car elles considéroient

  1. V. tome II, p. 361.