Page:Bussy Rabutin - Histoire amoureuse des Gaules, t. 3, éd. Boiteau, 1858.djvu/485

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Ne dit-on que cela ?
Sont-elles réformées ?
Ont-elles dit holà ?
Chez les aventurières
L’amour règne toujours :
Ainsi que les rivières
Celles-là vont leur cours.
En est-il d’assez fières
Pour se faire prier ?
D’autres assez sévères
Pour ne rien octroyer ?
Dans toutes les ruelles
De différens états,
L’on a vu les plus belles
Faire le premier pas.
Comment font les coquettes
Qui n’ont point d’agrément.
Et qui comme allumettes
Brûlent pour un amant ?
Dans le siècle où nous sommes,
Chacun est indigent :
Elles trouvent des hommes
Quand elles ont de l’argent.

De Termes ayant fait ce que vous venez de lire, il y en eut qui le trouvèrent bien, d’autres mal, disant que cela étoit trop sérieux. Il répondit qu’on ne s’en prît pas à lui, mais à Roquelaure, qui avoit voulu, comme ils savoient, qu’il fît quelque chose de moins libre que ce qu’il avoit envie de faire. La Ferté dit que Roquelaure étoit un sot ; dont tout le monde convint, et lui-même tout le premier, quoique ce ne fût que sous cape.