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SUITE DE LA FRANCE GALANTE OU LES DERNIERS DÉRÉGLEMENTS DE LA COUR.

Entre tous les effets que l’amour a produits[1], il ne s’en trouve point de plus surprenant que celui qui joint le sceptre à la houlette, et qui rend par ses effets les conditions les plus éloignées tellement unies

  1. Var. II. La première édition a fait précéder ce début du passage qui suit :

    « On a dit depuis longtemps, et l’expérience de tous les jours le confirme, qu’en matière d’amour les apprentis en savent plus que les maîtres. C’est pour cela peut-être que les poëtes le représentent toujours comme un enfant et jamais comme un vieillard. On peut dire que ses coups d’essai sont toujours des coups de maître, et des coups même qui surpassent tous les autres qu’il peut faire dans la suite. J’en prends à témoin tous ceux qui sont entrés la première fois dans la cité d’amour, et même tous nos jeunes mariés. C’est