Page:Bussy Rabutin - Histoire amoureuse des Gaules, t. 4, éd. Boiteau, 1876.djvu/184

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

d’Argouges et Barbezieux[1],

    qui ressortissent immédiatement au Parlement, chacun 150 liv. ; procureurs desdits, 100 liv., etc.

    1693. — 16 Juin. — Tarif des droits que le Roi en son conseil veut estre payez à commencer du 1er juillet prochain par les communautez des marchands et artisans de la ville et faubourgs de Paris, pour avoir la faculté d’avoir chez eux des balances, romaines et fléaux de quelque poids que ce soit. Exemple : chacun des maîtres de la communauté des épiciers, apothicaires, grossiers, confiseurs, ciriers, 6 liv. ; — merciers, grossiers, joailliers, 6 liv. ; — bouchers, 10 liv. ; — boulangers, 3 liv., etc.

    1695. — Janvier. — On lit dans le Mercure galant : «Enfin la déclaration du Roi pour l’établissement de la capitation a esté publié. Il y avoit longtemps que cette publication étoit souhaitée, tant le zèle des sujets du Roi est grand pour contribuer à sa gloire et au bien de l’État : en sorte que les taxes ont paru fort modiques à plusieurs. »

    Comme complément de cette curieuse nouvelle, voici un extrait de la lettre (insérée au Mercure galant de mars 1695) par laquelle les États de Languedoc sollicitent la faveur d’être soumis à la capitation : « L’Assemblée des États de Languedoc a toujours donné des marques de la passion qu’elle a eue pour le service du Roi et pour le bien du royaume, en supportant les impositions dont cette province est chargée ; mais elle sent croître cette passion dans le cœur de ceux qui la composent, en ce temps où les ennemis de l’État se sont faussement persuadé que le zèle des sujets du Roi peut diminuer ou leurs forces s’épuiser, après le don gratuit de trois millions qu’elle vient de faire à S. M. et de plusieurs autres sommes considérables…, elle demande à Sa Majesté qu’il luy plaise de faire une subvention générale de capitation qui soit supportée par tous ses sujets, et demande que l’établissement en soit fait dans la province de Languedoc pendant la guerre… »

    1695. — 30 Avril. — Edit du Roi, registré au Parlement, portant aliénation de douze cent mille livres de rente au denier quatorze sur l’hôtel-de-ville de Paris.

    Nous pourrions multiplier ces extraits ; ceux qui précèdent peuvent déjà donner l’idée des souffrances que l’état de guerre faisoit supporter au pays.

  1. Messire François d’Argouges, conseiller d’État et du Conseil royal, ci-devant premier président du Parlement de