Page:Bussy Rabutin - Histoire amoureuse des Gaules, t. 4, éd. Boiteau, 1876.djvu/242

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Monseigneur. — Le dernier est vieux et n’a plus guère à vivre.

La Princesse. — Mon Dieu, que je voudrois bien que la guerre fût finie ! Il me semble que l’âge d’or reviendroit.

Le Roi. — Je ne ferai jamais la paix à mon désavantage, mes peuples en dussent-ils crever.

La Princesse. — La résolution est cruelle, Sire.

Le Roi. — Je n’y saurois que faire, Madame ; l’honneur du Roi marche à la tête de toutes considérations politiques et chrétiennes.

La Princesse. — Du moins c’est le sentiment des Révérends Pères Jésuites.

Le Roi. — Je trouve que les raisons sont bonnes, et que sans elles les États et les Royaumes périroient.

La Princesse. — Sire, ces saints Pères sont admirables en moyens.

Le Roi. — Qu’en dites-vous, Madame ? ces dévots religieux sont le sel de la terre.

La Princesse. — Sire, j’en croirai ce qu’il vous plaira.

Le Roi. — Madame, je vous quitte et vous laisse avec M. le Dauphin ; voici mademoiselle du Tron qui vient d’entrer dans cette chambre ; j’ai à lui parler.

La Princesse. — Il est juste, Sire, de lui céder la place, et nous nous retirons pour ne vous pas être incommodes.

ENTRETIEN XXVIII.

Le Roi, et Mademoiselle du Tron.

Le Roi. — Eh bien, ma belle demoiselle, saurons-