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petit jap deviendra grand !

Ce désastre, Kouropatkine l’évita, mais il eût pu l’infliger à son tour. Quand, le 1er septembre, la marche convergente des trois armées japonaises[1] dessina au sud-est de Liao-yang un croissant de fer et de feu dont la pointe orientale s’allongeait si imprudemment vers le nord, un coup d’audace, non pas, un effort de volonté simplement soutenu quelques heures, aurait pu, tout net, inévitablement, rompre ce croissant. C’était la trouée irrémédiable, la débâcle. Kuroki, l’entreprenant, acculé au Tsaï-tse-ho trop impatiemment traversé, et payant cette audace (et toutes celles qu’on lui reprochait déjà) par la cruelle obligation de se rendre ou de se faire écraser. Oyama impuissant à dégager Kuroki, qu’un trop long intervalle sépare des deux autres armées, Oyama maintenu face au nord, épuisé par deux longues journées d’inutiles attaques,

  1. Ire armée, Kuroki : À l’est dans les montagnes ; IVe armée, Nodzou : Au centre et plus au sud ; IIe armée, Okou : À gauche et à hauteur de la IVe armée.