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dans les champs de bataille (suite)

sans réserves, menacé d’être entouré lui-même, ne trouvant son salut que dans la retraite.

Et cela fut près de s’accomplir. Les dépêches laconiques, les dispositions fiévreuses, les attaques désespérées des Japonais en témoignent. Dans ces mémorables journées du 31 août et du 1er septembre, ils connurent les affres torturantes de la fortune qui veut changer de camp.

Et ce qu’il y a de plus étonnant et de plus invraisemblable c’est que le chef russe eut un instant la vision très nette et très claire de l’imminence du désastre japonais ; il conclut même un plan d’attaque dont l’exécution hardie, vigoureuse, l’eût achevé[1]. Mais l’offensive, comme à l’accoutumée, manqua de feu, manqua de force et de conviction. Au lieu d’user de la puissance de leur choc, les

  1. Il rappela vers le nord-est sur la droite du Tai-tseho trois corps entiers (1er et 3e sibériens, 10e corps européen) qui renforcèrent le 17e, formant ainsi une puissante masse offensive susceptible d’écraser Kuroki.