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petit jap deviendra grand !

réserves restèrent immobilisées, et si l’on fonça timidement sur un point c’était en même temps pour reculer déjà sur l’autre[1] ; et ce premier recul inexplicable fut le renoncement, l’abandon involontaire, mais fatal de la victoire. Grâce à ce répit, qu’il n’escomptait point, Oyama se ressaisit et remet de l’ordre dans ses unités ; ses troupes se réapprovisionnent et reprennent haleine ; l’élan japonais, si rudement contenu et combattu deux longues journées, se déclenche avec une force nouvelle que nulle menace et que nul obstacle n’arrêteront plus. Autant la prudence et la timidité paralysent l’action offensive des Russes, autant l’impétuosité et l’audace servent l’attaque japonaise. Et la poussée en avant, au prix de pertes énormes, se

  1. En effet, le mouvement esquissé contre Kuroki vers le nord-est détermine en même temps l’abandon prématuré des positions fortifiées couvrant Liao-yang vers le sud, et sur lesquelles les troupes russes avaient résisté victorieusement durant quarante-huit heures aux attaques forcenées des IIe et IVe armées sous le commandement direct du maréchal Oyama.