Page:Byram - Petit Jap deviendra grand !, 1908.pdf/265

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
235
la mandchourie japonaise

mettent en coupe réglée les forêts du Yalou, s’emparent de la batellerie et de la pêche, exploitent les marais salants, ce qui oblige les habitants à acheter leur propre sel. Non contents de fermer rigoureusement la porte à tout commerce étranger, ils paralysent le commerce indigène au profit du leur. Dans les principaux centres l’existence est rendue tellement difficile aux commerçants et banquiers chinois qu’ils ferment boutique et quittent le pays. Voilà ce qui se dit, voilà ce que la plupart des journaux chinois journellement répètent[1], dénonçant les intentions ambitieuses du Japon qui voudrait faire de la Mandchourie une « colonie nipponne ».

En effet, tel est le véritable but des Japonais. Et ils s’installent en Mandchourie

  1. Ce fut là le régime que subirent les Chinois durant toute l’année qui suivit la signature du traité de Portsmouth et l’évacuation russe. Il s’est humanisé et radouci depuis l’ouverture de la Mandchourie aux autres puissances.