Page:Byram - Petit Jap deviendra grand !, 1908.pdf/269

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
239
la mandchourie japonaise

cident en fait la condition essentielle de l’intégrité de la Chine et du maintien de la paix en Extrême-Orient. Mais comment les récompense-t-on de ce sacrifice ? par la plus abominable des traîtrises. Cet acte de politique d’intégrité est violé par ceux mêmes qui l’ont inspiré. En 1897, la Russie se fait céder ce même Port-Arthur qu’une victoire coûteuse avait légalement conquis au Japon ; puis les Allemands s’installent à Kiao-Tchou dont ils font une colonie allemande ; les Français, moins exigeants et pour cela peut-être plus méprisés par la suite, se font céder Kouang-Tcheouan ; l’Angleterre, elle, qui prudemment n’est point entrée dans le concert comminatoire qui fit restituer Port-Arthur[1], ne pousse point cependant le désir de plaire au Japon jusqu’à l’abdication de ses propres intérêts : elle réclame et obtient Waï-Haï-Wéï ; quant à l’Italie, à son tour,

  1. Et cela pour se faire pardonner l’appui qu’elle avait accordé à la Chine, la croyant plus forte, lors de la guerre sino-japonaise.