Page:Byram - Petit Jap deviendra grand !, 1908.pdf/299

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
269
la mandchourie japonaise

le trust du pétrole et par celui des cigarettes, dont la consommation est considérable ; ils continueront bientôt, s’ils ont assez d’argent, par celui des denrées de première nécessité. Jusqu’ici les petits boutiquiers chinois seuls s’étaient émus ; la grosse classe commerçante s’alarme à son tour depuis qu’il est question de fonder en Chine une banque de commerce japonaise, au capital de 10 millions de taëls, destinée uniquement au développement des entreprises nipponnes. Et les Mandchouriens s’alarment avec d’autant plus de raison qu’ils savent leur gouverneur, Tchao-Ehr-Sun, incapable de rien faire pour leur défense. Le pauvre homme n’a pu réussir à se défendre lui-même.

C’est en vain qu’il s’est prêté complaisamment à toutes les volontés des Japonais et à l’exécution de tous leurs desseins ; c’est en vain qu’il a subordonné, par crainte, les intérêts de son peuple à ceux d’une politique franchement japonophile ; c’est en vain qu’il a laissé tout faire sans jamais crier :