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de moukden à kharbine

de fer. Mais celui-ci, encombré par le ravitaillement des troupes, était d’un accès difficile. Néanmoins, on y parvenait, mais à quel prix ! Un commerçant désirait-il un wagon ? Il lui fallait adresser une demande écrite, laquelle, invariablement, restait sans réponse. Le demandeur, comprenant la signification de ce silence, venait lui-même renouveler de vive voix sa demande et l’appuyait d’un billet de quelque 100 roubles. Alors seulement on lui faisait espérer que peut-être, dans un temps plus ou moins éloigné, il obtiendrait satisfaction ; qu’il attende, on le préviendrait. Mais l’avis n’arrivait pas ; nouvelle visite et obligatoirement nouvelle commission d’une centaine de roubles, moyennant laquelle le commerçant était enfin possesseur d’un wagon. Vite il allait quérir sa marchandise pour opérer le chargement. À son retour, le wagon s’était envolé. Où ? dans quelle direction ? Personne ne pouvait le dire. Force était de s’en remettre à la perspicacité d’un employé obligeant, voulant bien se charger de le dé-