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pourquoi nous sommes battus

il tenter une entreprise, il n’a pas d’argent et rarement il en trouve. Les capitaux français au dehors sont dans toutes les mains, sauf dans des mains françaises[1]. On se méfie de ses concitoyens, on n’a en eux aucune confiance. La confiance manque parce qu’on a été trompé ; parce que d’autres ont été trompés avant soi ; mais pourquoi ? parce que la confiance est une valeur importante qui se paie un bon prix, sur laquelle on ne lésine point.

Or la lésine est notre fait. Cet amour exagéré de l’épargne qui fit la richesse de nos campagnes et des petites populations urbaines fit un jour le malheur de beaucoup d’industries et de gros négoces. Quand l’heure des transformations radicales sonna, on ne voulut pas s’y soumettre, dans la

  1. Voir à ce sujet l’intéressant article de M. Jacques Siegfried président du comité des conseillers du commerce extérieur, sur « L’expansion commerciale de la France » (Revue des Deux-Mondes, 15 juin 1907), et ceux de Lysis dans la Revue : « Contre l’oligarchie financière en France » (avril-mai 1907).