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petit jap deviendra grand !

crainte d’écorner le capital. Cependant, devant les nécessités de plus en plus pressantes, il fallut bien céder, mais on céda à demi, lentement, comme à regret, on temporisa et on usa d’expédients. De même que la ménagère économe liarde sur ses achats journaliers, on liarda sur les dépenses urgentes, sur les aménagements dispendieux desquels dépendait la vie de l’affaire ; on liarda sur les moyens uniques qui font le succès ; on liarda même à propos du personnel.

Et c’est ainsi, par cette mesquinerie de vues et de moyens, que la plupart de nos entreprises au dehors échouent. Le marchandage du personnel fait que les gens de valeur, les gens sérieux, ceux-là seuls qui pourraient rendre des services, ne consentent pas à s’expatrier. Une intelligence, une santé, une vie qui se risquent, c’est un capital, cela. Anglais, Américains, Allemands le comprennent et ils paient largement, car il leur importe d’être servis au dehors aussi bien et mieux que chez soi, par des gens