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pourquoi nous sommes battus

habile. Ils vont au-devant des acheteurs et imposent leurs produits par tous les moyens : visites incessantes, offres d’essai, explications et démarches patientes, notices, prospectus, journaux même[1].

C’est ainsi qu’au Japon l’on ne compte pas moins de trois périodiques commerciaux anglais rédigés en japonais. Et dans ce pays c’est à de nombreuses campagnes, coûteuses

  1. Les exportateurs et leurs agents sont aidés à l’étranger par de puissantes banques commerciales permettant de longs crédits par des escomptes de papier très longs ou des réescomptes successifs et assurés. Chez nous, ces banques commerciales n’existent pas. Or, chose plus regrettable encore, c’est que notre argent, que la haute finance française place à des taux de plus en plus réduits, ce même argent va grossir les capitaux et faire prospérer les grandes banques commerciales étrangères telles que la Hong Kong and Shanghai Bank (anglaise) ; la Chartered Bank (anglaise), la Deutsch Asiatische Bank (allemande), la Banque Russo-Chinoise (russe) et même des banques japonaises : Yokohama Specie Bank et d’autres qui s’accroissent. Par le manque d’initiative de la haute finance française nous nous trouvons en face de cette situation déplorable : notre argent placé à 3 et 4 % rapporte du 8 et 10 % entre des mains étrangères et par surcroît tue notre propre commerce à l’extérieur par l’appui qu’il fournit à nos adversaires !