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de fusan à séoul

fermant leur dînette. Un seul voyageur souvent occupe quatre places, mais rarement se contente de deux. Le Coréen n’osant réclamer en implore une du regard, mais le Japonais dort ou fait semblant. D’autres rient méchamment, ce sont les mousmés ; d’autres aussi lancent un regard autoritaire et dur qui intimide. Ils sont là, ces malheureux Coréens, près d’une dizaine, debout, serrés l’un contre l’autre, s’agrippant d’une main tendue au plafond pour atténuer la violence des heurts qui les fait s’entrechoquer. Quelques-uns vont sur la plate-forme extérieure chercher de l’aise et de l’espace ; aussitôt un employé rogue les repousse au dedans sans essayer, comme c’est son devoir, de leur déblayer une place. En face de moi deux Coréens cependant se sont installés humblement, après une demande craintive ; comme j’ai l’air accueillant, d’autres arrivent et bientôt nous nous trouvons six où l’on ne devrait tenir plus de quatre. C’est de la curiosité aussi qui les pousse vers moi