Page:Byron - Œuvres complètes, trad Paris, 1830.djvu/149

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bons ouvriers ne se plaignent de leurs ustensiles. J’ai trouvé de nouvelles machines mythologiques, et des décorations miraculeuses vraiment superbes.

202. Une seule et légère différence existe entre mes anciens confrères en épopée, et moi ; et elle me donne sur tous un avantage bien réel (non que je n’en aie encore plusieurs autres ; mais on jugera plus facilement de celui-ci). Ils embellissent tellement leur sujet, qu’il devient sous leurs mains le fondement d’un labyrinthe de fables, tandis que j’expose dans cette histoire des vérités incontestables.

203. Si quelqu’un en doute, j’en appelle à l’histoire, à la tradition et aux faits ; aux journaux, dont on connaît et apprécie la véracité, aux drames en cinq actes et aux opéras en trois. Tout confirme fortement ce que j’avance ; mais une circonstance doit lever tous les doutes, c’est que plusieurs personnes, et moi-même à Séville, avons vu la dernière fuite de Juan avec le diable.

204. Si jamais je descends jusqu’à la prose, j’écrirai des commandemens poétiques, bien supérieurs à ceux qui les auront précédés. J’enrichirai mon texte d’une foule de choses ignorées : et je donnerai des préceptes de la plus haute élévation. Je prendrai pour titre : Longin en bouteille, ou chaque poète est son Aristote.

205. Tu croiras en Milton, en Dryden, en Pope. Tu n’édifieras plus à Wordsworth, à Coleridge