Page:Byron - Œuvres complètes, trad Paris, 1830.djvu/148

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à échauffer la cire ; elle tremblait comme l’aiguille aimantée, et pourtant elle ne laissa pas tomber une seule larme. Le cachet était une blanche cornaline sur laquelle était gravé un héliotrope avec cette devise en français : « Elle vous suit partout. » Quant à la cire, elle était superfine et de couleur vermeille.

199. Telle fut la première intrigue de Don Juan. Suivrai-je le cours de ses autres aventures ? c’est au lecteur à le décider. Voyons cependant ce qu’il dira de celle-ci ; car sa faveur est un véritable plumet sur le chapeau d’un auteur, et ses dédains ne lui font pas grand mal. Mais si nous obtenons son approbation, nous pourrons bien avoir dans un an quelque chose à lui offrir.

200. Cet ouvrage est une épopée, et j’ai l’intention de la diviser en douze chants. Chacun d’eux présentera de l’amour, des combats, une tempête sur mer, un dénombrement de vaisseaux, de capitaines et de princes régnans, de nouveaux caractères, et trois épisodes : je travaille maintenant à un panorama de l’enfer dans le style d’Homère et de Virgile. On ne peut donc m’accuser d’avoir usurpé le nom de poète épique.

201. Tout cela se présentera à propos, et rappellera toujours les règles d’Aristote, ce vade mecum du véritable sublime, qui a tant produit de poètes, et si peu de fous. Les poètes en prose aiment les vers blancs, moi je préfère les rimes ; jamais les