Page:Byron - Œuvres complètes, trad Paris, 1830.djvu/208

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de South[1], de Tillotson[2] et de Blair[3], que je relis encore chaque semaine, et qui forment la liste de leurs plus éloquens discoureurs en prose et en dévotion. — Vos poètes, je les hais, et je n’en ai jamais lu un seul.

166. Quant aux ladies, je n’en dirai rien. J’ai fait mes adieux au beau monde de la Grande-Bretagne, dans lequel j’ai bien eu (comme certains chiens ma curée[4]), peut-être comme d’autres hommes, ma passion ; — mais de cela, comme du reste, je ne m’en souviens plus ; tous les sots anglais que je pourrais toucher de ma verge, ennemis, amis, hommes, femmes, ne s’offrent plus à moi que comme des rêves du passé qui ne doivent pas revenir.

167. Retournons à Don Juan. Il entendait des mots nouveaux et les répétait ; mais il existe des sentimens universels comme le soleil, et auxquels son cœur et celui d’une religieuse étaient également incapables

  1. Les sermons du docteur South sont remarquables par une énergie qui les rapproche de ceux de notre Bourdaloue.
  2. Tillotson, archevêque de Cantorbéry, l’un des prélats et des écrivains ascétiques qui honorent le plus l’Angleterre. Ses sermons jouissent d’une grande réputation sous le rapport du style et des pensées. Ils ont été traduits en français.
  3. Hugues Blair, si connu, même en France, par ses sermons et son cours de littérature, né à Edimbourg, en 1718, mort en 1800.
  4. Cette parenthèse est une citation.