Page:Byron - Œuvres complètes, trad Paris, 1830.djvu/260

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poèmes de colporteur ; ou comme Coleridge, long-tems avant que sa plume inconstante ne déposât dans le Morning-Post son aristocratie : alors que, lié avec Southey et marchant sur les mêmes traces, ils épousaient les deux sœurs (établies mercières à Bath).

94. De pareils noms sont désormais atteints et convaincus ; ils forment dans la géographie morale une véritable Botany-Bay, et leurs plus discrets biographes auront encore bonne grâce à décrire leurs franches trahisons et leurs généreuses apostasies. À ce propos, le dernier in-quarto de Wordsworth est le volume le plus lourd que l’on ait publié depuis la découverte de l’imprimerie : c’est un obscur et grossier poème, ayant nom l’Excursion, rimaillé dans un style que j’ai en aversion.

95. C’est là qu’il érige un pont formidable entre l’intelligence de ses lecteurs et la sienne : malheureusement les poèmes de Wordsworth et de ses imitateurs, comme la Siloe de Joannah Southcote sont des œuvres qui frappent faiblement l’attention publique, tant est petit le nombre des élus, en ce siècle ; et d’abord, annoncés comme des divinités, les premiers fruits de leur virginité compromise se sont bientôt métamorphosés en hydropisies périodiques.

96. Mais revenons à mon sujet. Je suis bien forcé d’avouer que