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INTRODUCTION.




La superstition sur laquelle est basée la nouvelle que nous offrons au public, est singulièrement répandue dans tout l’Orient. Parmi les Arabes elle paraît, de temps immémorial, avoir été générale. Elle ne se communiqua cependant à la Grèce qu’après l’établissement du Christianisme, et même elle ne s’y est modifiée, sous des formes fixes, que depuis la séparation des rites latin et grec ; époque où l’idée devint commune, parmi les Grecs, que le corps de quiconque suivait le rite latin ne pouvait se décomposer si on l’ensevelissait dans leur territoire. Leur crédulité n’alla qu’en augmentant, et de là résultèrent toutes ces narrations merveilleuses, auxquelles ils ajoutent encore foi maintenant, de morts sortant de leurs tombeaux, et, pour recouvrer leur force, suçant le sang de la beauté à la fleur de l’âge. Bientôt même cette superstition trouva cours, en subissant quelques