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ii
INTRODUCTION.

légères variations, dans la Hongrie, en Pologne, en Autriche et en Lorraine, où on supposait que les Vampires s’abreuvaient chaque nuit d’une certaine portion du sang de leurs victimes qui maigrissaient progressivement, perdaient leur vigueur, et s’éteignaient bientôt ; tandis que leurs bourreaux s’engraissaient de leur dépouille, et que leurs veines à la fin s’engorgeaient tellement de sang, qu’il s’échappait de leur corps par divers passages, et même par les pores de leur peau.

La Gazette de Londres, de mars 1732, rapporte un exemple curieux, de Vampirisme arrivé, dit-on, à Madreyga en Hongrie, si singulièrement circonstancié, qu’il en acquiert un air de probabilité. Il paraît que le commandant et les magistrats de cette place assuraient positivement qu’environ cinq ans avant, on avait entendu un certain Heiduque, nommé Arnold Paul, raconter qu’à Cassovie, sur les frontières de la Servie Turque, il avait été tourmenté par un Vampire, mais avait réussi à s’en débarrasser, en mangeant de la terre dans