Page:Byvanck - Un Hollandais à Paris en 1891, 1892.djvu/10

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

de notre vieille langue et de notre vieille littérature. On trouve à la première page d’une de ces études le nom de Jean Richepin rapproché de celui de François Villon, et cette association n’a rien d’affecté chez M. Byvanck, qui connaît aussi bien les poètes français de notre temps que ceux qui vivaient sous les rois Charles VII et Louis XI.

En un bel ouvrage qui s’appelle la Poésie et la vie au XIXe siècle, M. Byvanck a étudié l’action de la société et des mœurs sur la littérature européenne, dans une période de temps qui embrasse la vie et l’œuvre de Henri Heine, de Carlyle, du cardinal Newman, de Balzac, de Baudelaire, de Hebbel et Clough, d’Emerson, de Walt Whitman et de Henrik Ibsen.

Il achève en ce moment un livre sur le mouvement social et religieux de la Hollande au commencement de ce siècle ; il prépare une édition critique de deux pièces de Shakespeare, Hamlet et Juliette et Roméo ; et il met la main à des études sur la poésie française au XVe siècle et sur le jargon chez les peuples romans. Un tel esprit, contemporain de tous les siècles, concitoyen de tous les poètes et de tous les savants, n’est étranger dans aucun pays de gloire. Et il ne faut point être surpris que M. Byvanck,