Page:Cérésole - Vivre sa vérité.djvu/180

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 Qu’est-ce que Dieu ?… Le contraire magnifique de tous les mensonges, de tous les préjugés, de toutes les « peurs de n’être point orthodoxe » qu’on a mis sous ce nom.
 A l’homme qui ne trahit pas, les choses commencent à parler ; elles laissent voir leur sens réel et profond.
 La vérité simple. Voilà pourquoi, malgré tout, cette grandeur de l’homme Christ, sous son revêtement de théologie en carton doré, apparaît dans toute sa splendeur.
 Je ne suis qu’un homme médiocre, pas meilleur que les autres, mais j’ai vu cette vérité-là, ce côté de la vérité, et je dois être fidèle ; j’aurai la force de faire ce qu’il faut faire dans ce sentiment-là.
 Je ne sais pas à quoi Il tient ; mais je sais que je tiens, moi, essentiellement à écouter et à suivre cette voix puissante qui se fait toujours entendre ; qu’au fond c’est là tout mon sens, tout mon être, toute ma vie.
En voyage et aux Indes.
 A Guardafui, ils sont encore volontiers cannibales. Affreux pays, brûlé par le soleil ; enfer. Eternel… Eternel !… Ton être ici apparaît sensiblement plus compliqué que dans les feuilles d’Ecole du Dimanche !
 Cet homme, Jésus, a eu la foi héroïque dans la valeur des hommes ; même des brigands.
 L’horreur véritable, saine, profonde de la prière. Est-ce que je vais prier avec les meilleurs, X, Y, Z ? Nous avons horreur de ces prières. Dieu n’y est pas, refuse d’y être. Ces prières du matin de Gandhi me font à moi un effet de ritournelles tout à fait pénibles ; cela m’humilie et me choque comme un mensonge.