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Page:César - Le forgeron de Thalheim, 1885.djvu/131

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le forgeron de thalheim

— Je ne sais si j’ose…

— Je t’en prie, parle !

— Mon père m’a appris tes visites à la famille Teppen et les bruits du village. On prétend que tu vas à la tuilerie à cause de Suzanne.

— Mauvaises langues ! Ne les écoute pas !

— Cependant, Robert Feller en est tout attristé.

— Et la raison ?

— Il aime Suzanne et Suzanne l’aime.

— En es-tu bien sûre ?

— Il l’a avoué à mon père.

— Oui ? Mais Joseph Teppen ne pense pas ainsi, peut-être ! D’ailleurs, que m’importe ? C’est toi que j’aime, ma charmante Georgette, toi seule !

— Je n’ai pas fini.

— Qu’y a-t-il encore ?

— Promets-moi de parler à mon père ?

— Est-ce bien si pressant ! Attendons quelques mois encore.

— Soit ! à une condition ! Jure-moi que tu le feras.

— Eh bien, oui, je te le jure ! Es-tu contente ?