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le forgeron de thalheim

— Et pourquoi ? s’écria Marguerite.

— Pourquoi ? Je n’ai pas à m’expliquer davantage.

— Cependant, Joseph Teppen, il me semble que vous nous devez bien une réponse.

Quels sont vos motifs de refus ? demanda Käthel.

— Mes motifs ! Mes motifs ! Mais, j’en ai cent, mais j’en ai mille. Mais Robert est fou ! Épouser la fille du tuilier Teppen ! Une dot de trente milliers de francs ! Vous aimez la plaisanterie, voyons ! Car ce n’est pas autre chose, votre démarche, du moins je la considère ainsi.

— Au contraire ! insista, la veuve d’un ton tout à coup attristé, pensant à son fils qui attendait son retour avec impatience.

— Eh bien, je le regrette, vraiment ! Je ne donne pas ma fille.

— Veux-tu la marier contre son gré ?

— Femme, tes questions sont insipides.

— Je défends mon enfant. D’ailleurs, Robert a bien quelque droit sur elle. Sans lui, Dieu seul sait si tu serais encore en vie, Suzanne aussi.

Le tuilier éclata :

— Ah ! ah ! fit-il d’un ton légèrement sar-