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le forgeron de thalheim

un grand retentissement. Le devoir avant tout.

— Femme, reprit-il, je regrette de détruire cette belle confiance que vous avez en votre fils. Tout le village désigne. Robert Feller comme le meurtrier d’Otto Stramm, le forestier.

Käthel ne put retenir un cri :

— D’Otto Stramm ? Oh ! je le pressentais.

— Écrivez, greffier.

— Voyons, quel pressentiment aviez-vous ?

— Rien ! rien ! je n’ai rien dit.

— Gendarmes, en avant !

— Vous n’allez pas me le prendre, n’est-ce pas ?

— Il le faut.

— Robert ! Robert ! Es-tu coupable ? Je t’adjure, par la sainte mémoire de ton père, de dire la vérité !

Le forgeron leva la main droite vers le ciel, et dit :

— Je jure sur ta tête que je suis innocent.

— A la garde de Dieu ! Emmenez-le, hommes féroces ! Les larmes d’une mère retomberont sur vos têtes.

— Bonne femme, dit encore le juge, ému