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LE FORGERON DE THALHEIM

pas le vide de cet amour égoïste. Oh ! père, quel sera mon sort ?

— Nous causerons de cela plus tard. Personne… n’est venu… hier ?

— Non… Si, j’oubliais. Robert Feller. Il pouvait être entre huit et neuf heures du soir. Il te cherchait, ayant,’a-t-il dit, un travail à t’offrir.

— Rien de plus ?

— Et que tu devais passer à la forge aujourd’hui de bon matin.

— Bien ! bien ! Je sais ce que c’est…

— Je n’ai pas osé le questionner, père.

— Tu as eu raison. Il n’avait pas de bonnes nouvelles. C’est lui qui est allé chez le forestier.

— Qu’a-t-il dit ?

— Que ton éducation a été mauvaise ! Qu’on n’épousait pas des filles comme toi !

— L’infâme !

— Si, au moins, il avait eu un bon mouvement, une étincelle de pitié, sinon d’affection ! Mais rien !

— N’en parlons plus.

Mais, toi, où as-tu été cette nuit ?

— Un peu partout. Il me semblait te voir devant mes regards éperdus, tout éplorée et