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le forgeron de thalheim

— C’est Suzanne qui en prend soin. Elle, les aime à la folie.

— Une bonne enfant, Suzanne. Si toutes nos filles lui ressemblaient.

— Plains-toi, on n’a que des éloges pour ton fils.

— Cela, c’est vrai ! Et il les mérite. Il te faudrait voir comme il me dorlote.

— Je le crois volontiers.

— La fille qui l’épousera sera certainement heureuse.

— Est-ce qu’il songe à se marier ?

— Non, pas précisément ! mais il est d’âge à le faire. Bientôt vingt-huit ans. C’est le moment, qu’en dis-tu ?

— Mon Dieu, je suis de ton avis.

— N’est-ce pas ?

— A-t-il une jeune fille en vue ?

— Le sais-je ? Les garçons sont si cachottiers, de nos jours. Nous n’étions pas comme cela. On disait franchement qui l’on aimait.

Mais comment va votre fils au collège ?

— Pas trop mal ! Nous l’attendions cet automne ; mais un de ses condisciples de Vesoul l’a invité à passer ses vacances chez eux.

— Il a bien fait. L’air de la France ne peut lui nuire.