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LE FORGERON DE THALHEIM

— C’est vrai ! Je ne te cacherai rien : il a traité ton fils d’une manière assez légère, pour ne rien dire d’autre, et mon mari l’a approuvé.

— Pas possible ? Et toi aussi, je suppose ? Suzanne également ?

— Tu te trompes ! Suzanne a pris sa défense.

— La brave fille ! Tu la remercieras de ma part. Mais voilà déjà un grand moment que nous bavardons, je veux m’en retourner.

— Si pressée ? Attends ! nous prendrons une tasse de thé. J’ai ici des confitures aux fraises que tu goûteras.

— Au fait, il n’est pas tard et Robert sait que je suis près de toi.


Nous laisserons les deux bonnes femmes, tout en faisant honneur au thé doré et aux confitures parfumées, continuer un de ces entretiens dont les mères dignes de ce nom ne se lassent jamais, et noué reviendrons à la forge de Thalheim, où nos connaissances, Robert et son ouvrier Thomas, sont occupées à ferrer les grosses roues d’un char appartenant au voiturier Nicolas Sterlein. Ils ont allumé un grand feu, à deux pas de la mai-