Page:Côté - Bleu, blanc, rouge, 1903.djvu/189

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incolore et banale souvent des lettres d’amour. Laissez-la croire en son fiancé comme en Dieu. N’est-ce pas gentil de le voir, lui, si galant, si empressé, risquer de se rompre le cou pour ramasser un mouchoir tombé par terre. Elle, radieuse et illusionnée, revêtant son amoureux de toutes les qualités que les jeunes filles prêtent aux héros de leurs rêves. Ô mères, semez d’épisodes attendris l’intrigue de ce beau roman ; illuminez-le de jolis clairs de lune et de gais paysages, laissez préluder à l’hyménée les harmonies voilées d’un amour platonique, qui chante éternellement dans l’âme des jeunes femmes… Puis, sonnez, joyeux carillon, mères réjouissez-vous en humectant vos mouchoirs, l’heure du mariage est marquée au cadran d’or de la vie de votre enfant : une aurore ensoleillée prédit un beau jour !