Page:Côté - Papineau, son influence sur la pensée canadienne, 1924.djvu/120

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
105
La littérature de l’époque

Comme suit faisait son éloge,
Un sien ami qui le soutient,
Dit : « Amis, ce monsieur Laloge
Est bien l’homme qui nous convient ;
De la chambre sur l’un des sièges
Depuis si longtemps il maintient
Et vos droits et vos privilèges,
Qu’il s’est pour votre bien usé. »
Soudain de la tourbe électrice,
Un voteur matois et rusé
Crie : « Ah ! s’il est hors de service
Vos éloges sont superflus :
Pour la chambre législatrice,
De monsieur nous ne voulons plus… »

MICHEL BIBAUD.

M. Camille Roy ne mentionne pas le nom de Du Calvet parmi les pères de la littérature canadienne. Pourquoi ? Mais par contre, il nous parle assez longuement du poète Quesnel et de ses poèmes.

Bien que Français, on le considère à bon droit comme un des pionniers de notre littérature. Il faisait autorité dans le temps et chacune de ses poésies était accueillie avec enthousiasme. Ce n’est pas un poète de première grandeur, mais il rime avec esprit et facilité. Son poème sur la chute du Niagara est d’une belle ampleur qui atteint jusqu’au sublime pour s’y maintenir assez longtemps. Colas et Colinette ou le bailli dupé, comédie en trois actes et en prose mêlée d’ariettes écrite en 1790 fut représentée en 1808 à Montréal dans un « Théâtre de société » et imprimée chez John Neilson, No 3 rue Lamontagne. On signale cet événement.

Voici la dernière ariette de sa comédie musicale de Colas et Colinette, intitulée « Vaudeville », par Quesnel, parue à Montréal :