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Page:Côté - Papineau, son influence sur la pensée canadienne, 1924.djvu/233

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Papineau

ques, Vicaires généraux, Curés et autres membres du Clergé catholique de la Ville et du District de Montréal, dans la province du Bas-Canada, supplions qu’il nous soit permis de déposer au pied du trône, les sentiments de notre vénération profonde, aussi bien que notre attachement inviolable envers votre personne sacrée et de lui représenter :

Que ce clergé a vu avec une extrême affliction l’état de division, d’agitation, même d’insubordination politique dans lequel s’est trouvée plongée une partie de cette province et particulièrement le district de Montréal où, malgré les efforts des pasteurs catholiques et des autres loyaux sujets de votre Majesté on a eu à déplorer l’insurrection de six ou sept comtés sur le nombre de vingt et un renfermés dans le district, mais que la rébellion ayant été promptement réprimée, chacun est rentré aussitôt dans le devoir, et les paroisses même les plus entachées dans six ou sept comtés susdits ont certifié leurs plus vifs regrets de ces attentats criminels et leur persévérance future dans une loyauté inébranlable par plusieurs adresses à notre gouverneur en chef pour être transmises à Votre Majesté ;

« Que vu l’infériorité de la plupart de ceux qui ont oublié leur devoir, qui sont d’ailleurs en très grande minorité et qui ont été pernicieusement trompés et déçus par quelques sujets britanniques de diverses origines, qui ont eu le tort de croire un temps, zélés pour le bien de leur patrie, vos pétitionnaires osent l’espérer et en même temps supplier très humblement votre Majesté.

« Que les heureux habitants de cette colonie ne soient pas privés, pour le crime de quelques-uns, des avantages et privilèges dont ils ont joui jusqu’à présent sous l’Empire Britannique auquel, il est à souhaiter qu’ils soient unis pour toujours… Vos pétitionnaires concluent en priant humblement votre Majesté de prêter une oreille favorable à leur intervention respectueuse en faveur de leur troupeau ; protestant qu’après une telle grâce, le gouvernement britannique sera plus que jamais, dans une province à laquelle il aura rendu la paix, de plus en plus affectionné à la mère-patrie.