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Page:Côte, Berthet - La flore littéraire du Dauphiné, Vol2 - 1911.djvu/316

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Et découvrant, blanche merveille,
Ses vivants reflets de satin,
Plus riants qu’une aube vermeille,
Qui sort des voiles du matin !...

C’est au langage du ciel même,
Beaux seins ! qu’il faudrait emprunter
Des mots pleins d’un charme suprême,
Des mots d’amour pour vous chanter !…

Globes modelés parles grâces.
Marbre où les baisers caressants
Languissent d’imprimer leurs traces ;
Votre vue enivre les sens.

L’amour vous couvre de ses ailes
Comme son trésor enchanté ;
Vous êtes la gloire des belles,
Le trône de la volupté !

O touffes de lys et de roses,
Où les abeilles du désir
Vont, en essaims légers et roses,
Butiner le miel du plaisir...

O Seins charmants ! mille nichées
De folâtres petits amours
S’ébattent, mollement couchées
Parmi les fleurs de vos contours !

Un voile jaloux vous dérobe.
Et comme en son nid le ramier.
Vous palpitez... mais sous la robe
Le désir sait vous épier...

La vierge chastement vous cache,
Naissants boutons craignant le jour,