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un intérieur de famille sympathique, et il s’ensuit une amitié durable avec cette famille ; en 1862, Jannot sera le seul qui suivra son cercueil. Genève et la vie inactive des réfugiés l’attiraient peu ; il fit un rapide voyage à travers les plus belles parties de la Suisse et de la Savoie ; à Chamounix il est accompagné par son cousin, le futur Dr Viard. Il visita le lac des Quatre-Cantons, le Grütli, Grindelwald et l’Oberland bernois, Zürich et Berne, Fribourg et Lausanne.

Ses premiers feuilletons, écrits alors, montrent l’impression que firent sur lui la nature et les institutions suisses ; ils montrent aussi le grand chemin que son talent parcourut entre 1849 et 1853-1854, date de la rédaction définitive des Jours d’Exil, I. Ce sont : Une fête civique à Lausanne, canton de Vaud, 12 août (Union républicaine, Auxerre, 17 oct. 1849), et : Études sur la Suisse. Une visite au lac des Quatre-Cantons (Ib., 14 déc. 1849).

Dans l’automne de 1849 (en octobre, probablement), les réfugiés français durent quitter Genève ; ils se rendirent tous, en bateau à vapeur, à Ouchy, le port de Lausanne, où les Vaudois, population et autorités réunies, leur firent une réception chaleureuse.

Jusqu’alors l’exil de Cœurderoy et de ses amis n’était pas définitif ; la question de leur compa-