Page:Cœurderoy - Jours d'exil, tome I.djvu/55

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Août 1853.


DÉDICACE.




Vivre en travaillant.nais
Devise des Lyonnais.


À MON EXCELLENT AMI XAVIER CHARRE, OUVRIER.


5 Frappe le fer, ami, et que plus rapides que mes heures de solitude, s’écoulent tes heures de travail !

Le fer est dur ; mais le cœur de l’homme est plus dur encore, quand il est pétrifié par l’intérêt.

Quand le matin se lève, tu te lèves avec lui, joyeux et dispos au travail. Et moi, je poursuis, au milieu d’un sommeil agité, une idée incomplète un rêve effrayant, une appréhension imaginaire.

Quand ta journée prend fin, le métal gît sous ta main qui l’a vaincu. Et quand ma tâche est achevée, les hommes me foulent aux pieds, parce que je leur dis la vérité, et que la vérité déchaîne leurs colères.

Frappe le fer, ami, et que plus rapides que mes