ports de chaque jour tout stérile bavardage. — Amen !
Moi, je sème en chantant !
Quand je cherchais un fil d’Ariane, un sentiment, un principe, une pensée dans le labyrinthe si peuplé de la politique oiseuse ; quand je parcourais les journaux et que je les voyais lire aux habitués des cabinets de lecture, je remarquais bien souvent que les hommes les plus simples se permettent de discuter l’opinion d’un rédacteur renommé, de trouver la chronique sans intérêt, de critiquer amèrement d’abord, et ensuite de ne plus consommer du tout ces sortes de productions feuilletées.
Depuis, j’ai continué ces observations. Et maintenant je connais beaucoup d’honnêtes gens qui paraissent singulièrement contrariés quand on les surprend de l’avis de leur journal. Ils pensent qu’un individu ne doit plus s’imposer comme article de foi parce qu’il possède le moyen de se faire imprimer. Deux seuls journaux leur semblent écrits avec talent, le Peuple et la Presse dont les rédacteurs s’étudient à ruiner l’empire du Journalisme et des Partis pour le plus grand avantage de la Liberté individuelle.
J’ai vu le deux-Décembre, le plus honni, le plus barbouillé de sang des pouvoirs tyranniques,