Page:Cœurderoy - Jours d'exil, tome II.djvu/158

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De même que le Crépuscule précède la nuit, de même ce livre précède le terrible Cataclysme qui plongera l’Europe dans d’épaisses ténèbres. Aussi l’on y trouvera des pages voilées de deuil, tachées, pour ainsi dire, et de poudre et de sang.

De même que l’Aurore paraît avant le jour, de même ce livre paraît avant la Résurrection des peuples et des hommes. Aussi l’on y lira des lignes tracées en rose, joyeuses, dansantes, pour ainsi dire, aux accords des harmonies futures.


Ainsi que la Mer reflète les cieux et les abîmes entre lesquels elle mugit, prisonnière éternelle, ainsi ce livre reflète l’Avenir et le Passé entre lesquels se consument les jours errants de son auteur.

Ainsi que l’aigle altier, trônant sur l’Alpe sombre, peut fixer le soleil plus rouge que du sang, ainsi moi, du seuil de cette vie désolée, j’ai pu lire ce qu’on verra dans l’ardente Cité de l’Homme futur.

Et je l’annonce aux villes croûlantes de la Civilisation. — Que celui qui a des oreilles écoute !


Qu’il aille maintenant ce livre !

Il n’est fait exclusivement pour aucune époque, aucun pays, aucun âge, aucun sexe, aucune classe sociale. — Mais il offrira de 85 l’intérêt dans cent ans comme à présent, à Paris comme à Pékin, aux jeunes gens comme aux vieillards, aux fem-