Page:Cœurderoy - Jours d'exil, tome II.djvu/24

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parence ? Je n’émets pas une hypothèse, je mentionne seulement une possibilité ; seules des recherches sur Octave Vauthier permettront peut-être de savoir si c’est lui qui contribua à éveiller Cœurderoy de son silence ou — ce qui est peut-être plus probable — si au contraire ce fut Cœurderoy qui l’entraîna plus ou moins ? On sait que Vauthier était ingénieur, qu’il rentra en France, et qu’il y mourut avant 1870.

La liste des chapitres inédits des Jours d’Exil (v. tome Ier, p. 446) montre que Cœurderoy y parlait de maints événements arrivés dans la proscription de Londres, tels le duel Cournet-Barthélemy, les funérailles de Goujon (de Beaune), où il nous aurait montré Joseph Déjacque récitant ses vers si cinglants pour les anciens hommes du pouvoir, le départ de soixante proscrits des docks de Londres pour l’Amérique, etc. ; seul le contenu du chapitre La police en jupons reste obscur pour moi.

Cette troisième partie des Jours d’Exil est perdue ; mais nous possédons dans ses autres écrits de nombreuses appréciations ou traits caractéristiques des hommes politiques de son temps, et je considère ces impressions comme des matériaux historiques très précieux. On est trop souvent réduit à se faire une idée des hommes du passé d’après leurs actes publics seuls, qui ne permettent pas, à distance, de connaître leur carac-