Page:Cœurderoy - Jours d'exil, tome II.djvu/25

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tère et de comprendre ainsi les véritables motifs qui les ont fait agir.

En observateur intelligent (son expérience de médecin l’aidant), en homme désintéressé, éloigné de toute coterie, il a pu démêler les vraies et les fausses réputations, et l’histoire de 1848 à 1851 tiendra compte de ses impressions. Il aime beaucoup d’hommes avec un véritable enthousiasme, mais il en exclut bien d’autres de son estime.

D’amis ou de connaissances personnelles et privées, ses écrits mentionnent : Jannot, Dubreuil, Louis Avril, Octave Vauthier, Alfred Talandier, Xavier Charre, le Savoyard Auguste Cottet, son beau-père Germain Rampont, le botaniste Vallier, l’étudiant vaudois Bidaux.

Les parents de Cœurderoy désapprouvaient ses écrits avancés. Le docteur Charles Cœurderoy était en proie, en 1850 et 1851, à des procès et à des vexations de toute sorte que lui valait son ferme républicanisme (v. L’Union républicaine d’Auxerre) ; il fut emprisonné à Auxerre à partir du 3 novembre 1851 pour subir un mois de prison pour un article de journal, Haussmann, alors préfet de l’Yonne, étant le plaignant, et Émile Ollivier défendant le docteur. On peut en conclure qu’il était en prison le 2 décembre, et c’est pour cela, peut-être, qu’il échappa aux commissions mixtes. À partir du