1500 pages au moins publiées par lui de 1852 à 1855, aux écrits restés inédits de la même époque, à la quantité de ses lectures, on reconnaît que son travail a dû l’absorber complètement et même outre mesure ; ce travail intensif de la pensée et de l’imagination fut peut-être une des causes de l’affaiblissement de sa santé, qu’il constate lui-même dès 1854.
Nous ignorons la cause de son départ pour l’Espagne, entre avril et juin 1853 ; mais il est certain qu’il a dû être heureux de pouvoir quitter Londres, où rien ne le retenait, pour voir un nouveau pays de ce Midi qu’il aimait tant. En juillet et août 1853, il est à Madrid. En octobre-novembre, il fit un Troisième voyage en contrebande, en France, dont nous n’avons que les petits chapitres Hasta ! Hasta ! et Los Passages qui racontent sa rentrée en Espagne (novembre 1853). Était-il allé voir ses parents, se réconcilier avec son père, embrasser sa mère, discuter l’avenir ? En tout cas, une nouvelle période de bonheur et de joie de vivre commence pour lui. « Car je m’étais merveilleusement acclimaté dans le paradis de la terre, dans les belles Espagnes ! » écrit-il en février 1854.
Il avait préparé la première partie des Jours d’Exil en vue de la publication. Il écrivit, en août 1853, donc à Madrid, la dédicace à Xavier Charre, un ouvrier ciseleur qui vécut en même