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Page:Cœurderoy - Jours d'exil, tome II.djvu/318

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trop belle dans les belles Castilles ? Un étranger sans doute, un homme au foie trop plein, aux cristallins de loutre ? — Peut-être, señorita ! mais puissiez-vous ne jamais 192 éprouver ce que j’éprouve ? Sur ce, vaya V. M. con Dios, allez-donc avec Dieu !


III


Cette voix cependant me tira de ma rêverie. J’étais au Prado, au Prado de Madrid, la promenade féerique si convoitée par les Parisiens !


Ici le public attend de moi quelque description frappée du coin national français, un de ces récits que lui servent chaque jour les feuilletonistes-amateurs qui voyagent à ses frais, de ce bon public.

Rien de semblable ne se trouvera dans ces pages, et pour plusieurs raisons. La première, c’est que les romanciers français, les plus ingénieux des hommes, ont assez débité de mensonges à ce sujet. La seconde, c’est que je ne suis plus Français et tiens à le prouver. La troisième, celle qui me dispenserait de toutes les autres, c’est que le Prado n’a pas de cachet. — Non, vraiment, pas tant que la barrière de la Chopinette. —


J’entends les lamentations des plus intrépides lecteurs de la Revue des Deux-Mondes : « mais c’est une hérésie bien abominable, c’est un sacri-