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« Les nuits sont faites pour danser. — Dansons !

« Nos petits amoureux sont très aimables. Ils nous disent qu’ils nous adorent, mais nous n’en croyons rien. « Les papiers sont des papiers, les lettres sont des lettres, mais toutes les palabres des hommes sont fausses[1]. »

« Les nuits sont faites pour danser. — Dansons !

« Quand nous aurons quinze ans, les hommes nous en diront bien d’autres, et nous finirons par les écouter. Comment nous en défendre quand le miroir nous dira qu’ils ne mentent pas ? C’est si ridicule d’être modeste. Les femmes sont faites pour être servies et les hommes pour les servir.

« Les nuits sont faites pour danser. — Dansons, dansons !


IV


205 C’est pour les nuits d’été que Madrid, la coquette, réserve ses fêtes splendides. Ses murs blancs brillent sous la lune comme les voiles des fiancées sous les flambeaux des autels.

Quand minuit sonne, elle appelle ses beaux enfants à la danse par les mille voix des guitares et des tambours de Biscaye.

  1. Vieille ronde Espagnole d’une grâce ravissante et qui perd beaucoup à la traduction :

    « Papeles son papeles,
    Cartas son cartas ;
    Palabras de los hombres
    Todas son falsas.
     »